MALADIE D’ALZHEIMER et TROUBLES APARENTÉS
MALADIE D’ALZHEIMER
et TROUBLES APARENTÉS
et TROUBLES APARENTÉS
La maladie d’Alzheimer est une maladie dite neuro dégénérative (atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne. Les symptômes évoluent dans le temps et cette évolution peut varier d’un individu à l’autre.
Les troubles de la mémoire forment le symptôme le plus fréquent. Pour poser le diagnostic de maladie d’Alzheimer, ils doivent être associés à un autre trouble des fonctions cognitives. Il peut s’agir :
- de troubles du langage (aphasie) ;
- de difficultés à effectuer certains gestes (apraxie) ;
- de la perte de la reconnaissance des objets ou des personnes (agnosie) ;
- de la perte des fonctions exécutives, c’est-à-dire de la capacité à adapter son comportement à un contexte donné.
Les causes précises de la maladie ne sont pas identifiées, mais les travaux de recherche en cours sur le sujet permettent de mieux en connaître les mécanismes biologiques.
Sur le plan physiopathologique, la maladie d’Alzheimer est caractérisée par l’association de 2 lésions neuropathologiques cérébrales : les dépôts extracellulaires de protéine beta-amyloïde et les dépôts intracellulaires de protéine tau. Ces lésions vont progresser au fil du temps de la région hippocampique vers l’ensemble du cortex cérébral expliquant la progression des troubles avec l’apparition d’une aphasie, d’une apraxie, de troubles visuo-spatiaux et de troubles des fonctions exécutives.
La maladie d’Alzheimer en France
- 23% de la population touchée après 80 ans (deux fois plus de femmes que d’hommes après 65 ans)
- 1 000 000 de malades environ aujourd’hui
- 225 000 personnes diagnostiquées par an, soit 1 nouveau cas toutes les 3 minutes
- 1ère cause de dépendance lourde du sujet âgé et 1ère cause d’entrée en institution (Alzheimer et maladies apparentées)
D’après les dernières estimations (source : BEH santé publique France – septembre 2016- estimation à partir d’études/échantillons), 1 200 000 personnes pourraient être touchées en France par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, 750 000 personnes seraient diagnostiquées.
La Typologie des cas en France
- Moins de 1 % des personnes avant 65 ans
- 2 à 4 % de la population des personnes au-delà de 65 ans
- 15 % de la population au-delà de 80 ans
Les MALADIES DITES “APPARENTÉES”
Les PRINCIPAUX ENJEUX DE SANTÉ PUBLIQUE
- Adaptation du système sanitaire et médico-social
La maladie d’Alzheimer est grave, elle atteint un grand nombre de personnes et nécessite donc une prise en charge spécifique. Cette maladie évolue sur plusieurs années, ainsi au début de la maladie la personne qui en est atteinte reste pleinement actrice de sa vie. Pour y parvenir, elle va naturellement et progressivement développer des facultés d’adaptation (mobilisation de certaines zones du cerveau, utilisation de pense-bêtes…).
- La pose du diagnostic
Poser un diagnostic tôt dans la maladie est important pour son évolution. Le diagnostic précoce permet d’anticiper les conséquences de la perte progressive des fonctions cognitives et ainsi de maintenir sa qualité de vie plus longtemps. Il permet aussi de faire le diagnostic d’autres maladies apparentées. Des centres de diagnostic spécialisés permettent de fiabiliser le diagnostic.
- Prévenir de l’importance des facteurs environnementaux et comportementaux
Les causes génétiques de la maladie d’Alzheimer ne sont pas les formes les plus fréquentes. Cependant les facteurs environnementaux et comportementaux quant à eux constituent un enjeu de santé publique car ils sont souvent évitables.
Les personnes atteintes deviennent progressivement dépendantes avec l’aggravation de leurs symptômes. L’enjeu de santé publique concerne donc aussi l’entourage et les aidants, qui jouent un rôle très important dans la prise en charge. La MA pose un défi sociétal et éthique devant les problèmes qu’elle pose aux individus et aux aidants qu’ils soient professionnels ou non. Des actions spécifiques doivent aller dans ce sens.
Facteurs de risque et prévention
Les FACTEURS DE RISQUE ET PRÉVENTION
Les FACTEURS DE RISQUE
ET PRÉVENTION
ET PRÉVENTION
FACTEURS DE RISQUE
La maladie est très liée à l’âge cependant elle apparait comme une pathologie multifactorielle complexe, pour laquelle la prédisposition génétique et les facteurs environnementaux entrent en interaction.
Des facteurs génétiques favorisent plus ou moins la survenue de la maladie d’Alzheimer. Il existe d’une part des facteurs génétiques qui augmentent la susceptibilité d’une personne d’être atteinte de la maladie d’Alzheimer, et d’autre part des formes familiales héréditaires rares qui se caractérisent notamment par une survenue à un âge plus précoce. Le facteur de risque génétique le plus connu implique le gène (situé sur le chromosome 19) de l’Apolipoprotéine E (APOE), une protéine qui intervient dans le transport du cholestérol.
Concernant les facteurs environnementaux, ils englobent les facteurs sociodémographiques comme l’âge, le niveau d’étude, les facteurs liés au mode de vie comme la pratique d’activité physique, les habitudes alimentaires, la consommation de tabac, d’alcool mais également certains facteurs biologiques lies au mode de vie et modifiables au cours du temps tels que l’hypertension, la dyslipidémie ou le diabète.
PRÉVENTION POSSIBLE
Les facteurs environnementaux sont évitables en adoptant une bonne hygiène de vie : alimentation équilibrée, activité physique, réduction du tabagisme. Les connaissances actuelles orientent vers une prévention de la maladie d’Alzheimer par le contrôle des troubles cardiovasculaires et leurs facteurs de risque (hypertension, diabète, tabagisme). Ce qui est bon pour votre cœur est bon pour votre cerveau !
Le PARCOURS DE SOINS
Même si l’annonce n’est pas suivie d’un traitement médicamenteux curatif, il est possible de proposer de nombreuses interventions par des professionnels afin d’anticiper les situations à venir et assurer un maintien au domicile optimal le plus longtemps possible. Différentes solutions existent, du maintien à domicile à l’accueil en établissement, un dispositif adapté à chaque stade de la maladie est mis en place.
Même si l’annonce n’est pas suivie d’un traitement médicamenteux curatif, il est possible de proposer de nombreuses interventions par des professionnels afin d’anticiper les situations à venir et assurer un maintien au domicile optimal le plus longtemps possible. Différentes solutions existent, du maintien à domicile à l’accueil en établissement, un dispositif adapté à chaque stade de la maladie est mis en place.
1.
Repérage et évaluation initiale
Face à une plainte ou un autre signe d’appel, le médecin généraliste assure une première évaluation. Cette évaluation peut permettre de rassurer la personne sur la bénignité des troubles. Elle peut dans d’autres cas conduire au diagnostic d’autres maladies comme une dépression ou d’autres maladies neurologiques.
2.
Consultation mémoire
Les consultations mémoires (hospitalières ou libérales) ont pour mission :
- d’affirmer le trouble le trouble amnésique, diagnostiquer avec fiabilité un syndrome démentiel et le type de démence ;
- rassurer les personnes exprimant une plainte amnésique, n’ayant pas de syndrome démentiel et leur proposer un suivi ;
- prescrire les médicaments spécifiques, les séances de réhabilitation ;
- transmettre rapidement le résultat au médecin traitant notamment lors de l’annonce d’un diagnostic ;
- participer à la formation des personnels impliqués dans la prise en charge des personnes souffrant de troubles démentiels ;
- identifier les situations complexes justifiant le recours au CMRR
3.
CMRR (Les centres mémoire de ressources et de recherche)
Les CMRR ont pour mission :
- d’être un recours pour les consultations mémoire et les spécialistes pour les diagnostics complexes atypiques qui requièrent une expertise ;
- d’assurer les missions d’une consultation mémoire pour le secteur géographique ;
Ils assurent en outre des missions de formation, de recherche, de conseil auprès des ARS sur la labellisation des structures impliquées dans le diagnostic et le suivi de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, assurent un contrôle qualité des données exportées vers la Banque nationale Alzheimer…
Ce sont des acteurs essentiels dans l’organisation territoriale des parcours de prise en charge des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Labellisés par les ARS, leur rôle est prépondérant pour favoriser les collaborations entre les divers acteurs au service de la continuité et la fluidité de ces parcours.
4.
La consultation initiale et la visite longue
La visite longue a été créée dans le cadre du plan Alzheimer 2008-2012 pour améliorer la prise en charge du patient à son domicile. Cette consultation, réalisée au domicile par le médecin traitant, permet de mieux évaluer les besoins du patient dans son cadre de vie et les moyens mis en place. Ce dispositif est renforcé à compter du 1er novembre 2017 (nouvelle convention médicale).
Sont désormais prévues :
- des consultations initiales d’information du patient et de mise en place d’une stratégie thérapeutique pour une pathologie neurologique grave ou neurodégénérative réalisées au cabinet du médecin.
- les visites longues qui elles, existent déjà, sont revalorisées; il s’agit des visites réalisées au domicile du patient atteint de maladie neurodégénérative par le médecin traitant. Les médecins généralistes peuvent désormais réaliser jusqu’à trois visites longues annuelles.
Même si l’annonce n’est pas suivie d’un traitement médicamenteux curatif, il est possible de proposer de nombreuses interventions par des professionnels afin d’anticiper les situations à venir et assurer un maintien au domicile optimal le plus longtemps possible. Différentes solutions existent, du maintien à domicile à l’accueil en établissement, un dispositif adapté à chaque stade de la maladie est mis en place.
1.
Repérage et évaluation initiale face à une plainte ou un autre signe d’appel, le médecin généraliste assure une première évaluation. Cette évaluation peut permettre de rassurer la personne sur la bénignité des troubles. Elle peut dans d’autres cas conduire au diagnostic d’autres maladies comme une dépression ou d’autres maladies neurologiques.
2.
Consultation mémoire
Les consultations mémoires (hospitalières ou libérales) ont pour mission :
- d’affirmer le trouble le trouble amnésique, diagnostiquer avec fiabilité un syndrome démentiel et le type de démence ;
- rassurer les personnes exprimant une plainte amnésique, n’ayant pas de syndrome démentiel et leur proposer un suivi ;
- prescrire les médicaments spécifiques, les séances de réhabilitation ;
- identifier les situations complexes justifiant le recours au CMRR
- transmettre rapidement le résultat au médecin traitant notamment lors de l’annonce d’un diagnostic ;
- participer à la formation des personnels impliqués dans la prise en charge des personnes souffrant de troubles démentiels.
3.
CMRR (Les centres mémoire de ressources et de recherche)
Les CMRR ont pour mission :
- d’être un recours pour les consultations mémoire et les spécialistes pour les diagnostics complexes atypiques qui requièrent une expertise ;
- d’assurer les missions d’une consultation mémoire pour le secteur géographique ;
Ils assurent en outre des missions de formation, de recherche, de conseil auprès des ARS sur la labellisation des structures impliquées dans le diagnostic et le suivi de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, assurent un contrôle qualité des données exportées vers la Banque nationale Alzheimer…
Ce sont des acteurs essentiels dans l’organisation territoriale des parcours de prise en charge des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Labellisés par les ARS, leur rôle est prépondérant pour favoriser les collaborations entre les divers acteurs au service de la continuité et la fluidité de ces parcours.
4.
La consultation initiale et la visite longue
La visite longue a été créée dans le cadre du plan Alzheimer 2008-2012 pour améliorer la prise en charge du patient à son domicile. Cette consultation, réalisée au domicile par le médecin traitant, permet de mieux évaluer les besoins du patient dans son cadre de vie et les moyens mis en place. Ce dispositif est renforcé à compter du 1er novembre 2017 (nouvelle convention médicale).
Sont désormais prévues :
– des consultations initiales d’information du patient et de mise en place d’une stratégie thérapeutique pour une pathologie neurologique grave ou neurodégénérative réalisées au cabinet du médecin.
– les visites longues qui elles, existent déjà, sont revalorisées; il s’agit des visites réalisées au domicile du patient atteint de maladie neurodégénérative par le médecin traitant. Les médecins généralistes peuvent désormais réaliser jusqu’à trois visites longues annuelles.
Le PARCOURS SANTÉ
1.
Les traitements médicamenteux
Actuellement, il n’existe pas de traitement médicamenteux permettant de guérir de la maladie d’Alzheimer. Les traitements actuels (inhibiteurs de l’Acétylcholine estérase) ont une efficacité très faible, inconstante et limitée dans le temps. Ils comportent un risque d’effets indésirables graves, augmentant avec la durée du traitement. Ils n’enrayent pas la progression de la maladie.
S’il n’y a pas de traitement médicamenteux permettant de guérir la maladie, il ne faut par ailleurs pas négliger la survenue d’effets indésirables consécutifs à la prise de certains médicaments comme les somnifères ou les anxiolytiques. Ceux-ci peuvent être responsables de confusion, de chute…. Dans tous les cas, demandez toujours conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
2.
Répertoire d’essais cliniques
Des essais cliniques ou thérapeutiques concernant la maladie d’Alzheimer sont en cours. Ils contribuent à la recherche sur la maladie en permettant de mieux la comprendre ou la traiter. De nombreuses recherches sont en cours sur les médicaments qui pourraient interrompre la cascade d’évènements qui conduisent par le biais de la protéine tau ou de la plaque d’amylose à la mort neuronale.
3.
Les traitements non médicamenteux
De nombreuses approches non médicamenteuses (musique, danse, stimulation multi sensorielle, thérapie par les animaux familiers, remédiation cognitive, thérapie par réminiscence, luminothérapie, → Snoezelen,..) sont proposées (le plus souvent devant des troubles du comportement mais l’efficacité de ces approches est difficile à démontrer.
4.
La prise en charge des troubles sensoriels
L’avancée en âge est caractérisée par une diminution des fonctions sensorielles (diminution de la vue, moins bonne audition…). Celle-ci aggrave les troubles de mémoire ou d’orientation dans l’espace. La prise en charge des troubles de la vue et/ou de l’ouïe ainsi qu’une bonne hygiène bucco-dentaire sont donc indispensables pour ne pas empirer la situation.
5.
L’orthophonie
Suite à un bilan, l’orthophoniste va mettre en place un projet de soin. Son intervention va surtout cibler la communication du patient vis-à-vis des autres. Ces séances sont prises en charges par l’assurance maladie. Suite au plan Alzheimer 2008-2012, 12 à 15 séances de réhabilitation sont financées intégralement par l’Assurance maladie dans le cadre d’un forfait annuel et délivrées par des équipes spécialisées Alzheimer organisées au sein du SSIAD (Services de soins infirmiers à domicile). Ces séances peuvent être renouvelées une fois par an si le patient répond toujours aux critères d’éligibilité.
6.
Éducation thérapeutique du patient
L’éducation thérapeutique permet au malade, notamment au début de la maladie, de rester le plus autonome possible par l’apprentissage de connaissances et compétences afin qu’il soit acteur de sa prise en charge et contribue lui-même à sa qualité de vie. Elle va plus loin qu’une simple information ou un conseil de prévention délivrés par un professionnel de santé à diverses occasions.
L’éducation thérapeutique fait partie de la prise en charge du patient au même titre que les traitements et la rééducation.
1.
Les traitements médicamenteux
Actuellement, il n’existe pas de traitement médicamenteux permettant de guérir de la maladie d’Alzheimer. Les traitements actuels (inhibiteurs de l’Acétylcholine estérase) ont une efficacité très faible, inconstante et limitée dans le temps. Ils comportent un risque d’effets indésirables graves, augmentant avec la durée du traitement. Ils n’enrayent pas la progression de la maladie.
S’il n’y a pas de traitement médicamenteux permettant de guérir la maladie, il ne faut par ailleurs pas négliger la survenue d’effets indésirables consécutifs à la prise de certains médicaments comme les somnifères ou les anxiolytiques. Ceux-ci peuvent être responsables de confusion, de chute…. Dans tous les cas, demandez toujours conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
2.
Répertoire d’essais cliniques
Des essais cliniques ou thérapeutiques concernant la maladie d’Alzheimer sont en cours. Ils contribuent à la recherche sur la maladie en permettant de mieux la comprendre ou la traiter. De nombreuses recherches sont en cours sur les médicaments qui pourraient interrompre la cascade d’évènements qui conduisent par le biais de la protéine tau ou de la plaque d’amylose à la mort neuronale.
3.
Les traitements non médicamenteux
De nombreuses approches non médicamenteuses (musique, danse, stimulation multi sensorielle, thérapie par les animaux familiers, remédiation cognitive, thérapie par réminiscence, luminothérapie, → Snoezelen,..) sont proposées (le plus souvent devant des troubles du comportement mais l’efficacité de ces approches est difficile à démontrer.
4.
La prise en charge des troubles sensoriels
L’avancée en âge est caractérisée par une diminution des fonctions sensorielles (diminution de la vue, moins bonne audition…). Celle-ci aggrave les troubles de mémoire ou d’orientation dans l’espace. La prise en charge des troubles de la vue et/ou de l’ouïe ainsi qu’une bonne hygiène bucco-dentaire sont donc indispensables pour ne pas empirer la situation.
5.
L’orthophonie
Suite à un bilan, l’orthophoniste va mettre en place un projet de soin. Son intervention va surtout cibler la communication du patient vis-à-vis des autres. Ces séances sont prises en charges par l’assurance maladie. Suite au plan Alzheimer 2008-2012, 12 à 15 séances de réhabilitation sont financées intégralement par l’Assurance maladie dans le cadre d’un forfait annuel et délivrées par des équipes spécialisées Alzheimer organisées au sein du SSIAD (Services de soins infirmiers à domicile). Ces séances peuvent être renouvelées une fois par an si le patient répond toujours aux critères d’éligibilité.
6.
Éducation thérapeutique du patient
L’éducation thérapeutique permet au malade, notamment au début de la maladie, de rester le plus autonome possible par l’apprentissage de connaissances et compétences afin qu’il soit acteur de sa prise en charge et contribue lui-même à sa qualité de vie. Elle va plus loin qu’une simple information ou un conseil de prévention délivrés par un professionnel de santé à diverses occasions.
L’éducation thérapeutique fait partie de la prise en charge du patient au même titre que les traitements et la rééducation.
Les traitements médicamenteux
Actuellement, il n’existe pas de traitement médicamenteux permettant de guérir de la maladie d’Alzheimer. Les traitements actuels (inhibiteurs de l’Acétylcholine estérase) ont une efficacité très faible, inconstante et limitée dans le temps. Ils comportent un risque d’effets indésirables graves, augmentant avec la durée du traitement. Ils n’enrayent pas la progression de la maladie.
S’il n’y a pas de traitement médicamenteux permettant de guérir la maladie, il ne faut par ailleurs pas négliger la survenue d’effets indésirables consécutifs à la prise de certains médicaments comme les somnifères ou les anxiolytiques. Ceux-ci peuvent être responsables de confusion, de chute…. Dans tous les cas, demandez toujours conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
Répertoire d’essais cliniques
Des essais cliniques ou thérapeutiques concernant la maladie d’Alzheimer sont en cours. Ils contribuent à la recherche sur la maladie en permettant de mieux la comprendre ou la traiter. De nombreuses recherches sont en cours sur les médicaments qui pourraient interrompre la cascade d’évènements qui conduisent par le biais de la protéine tau ou de la plaque d’amylose à la mort neuronale.
Les traitements non médicamenteux
De nombreuses approches non médicamenteuses (musique, danse, stimulation multi sensorielle, thérapie par les animaux familiers, remédiation cognitive, thérapie par réminiscence, luminothérapie, → Snoezelen,..) sont proposées (le plus souvent devant des troubles du comportement mais l’efficacité de ces approches est difficile à démontrer.
La prise en charge des troubles sensoriels
L’avancée en âge est caractérisée par une diminution des fonctions sensorielles (diminution de la vue, moins bonne audition…). Celle-ci aggrave les troubles de mémoire ou d’orientation dans l’espace. La prise en charge des troubles de la vue et/ou de l’ouïe ainsi qu’une bonne hygiène bucco-dentaire sont donc indispensables pour ne pas empirer la situation.
L’orthophonie
Suite à un bilan, l’orthophoniste va mettre en place un projet de soin. Son intervention va surtout cibler la communication du patient vis-à-vis des autres. Ces séances sont prises en charges par l’assurance maladie. Suite au plan Alzheimer 2008-2012, 12 à 15 séances de réhabilitation sont financées intégralement par l’Assurance maladie dans le cadre d’un forfait annuel et délivrées par des équipes spécialisées Alzheimer organisées au sein du SSIAD (Services de soins infirmiers à domicile). Ces séances peuvent être renouvelées une fois par an si le patient répond toujours aux critères d’éligibilité.
Éducation thérapeutique du patient
L’éducation thérapeutique permet au malade, notamment au début de la maladie, de rester le plus autonome possible par l’apprentissage de connaissances et compétences afin qu’il soit acteur de sa prise en charge et contribue lui-même à sa qualité de vie. Elle va plus loin qu’une simple information ou un conseil de prévention délivrés par un professionnel de santé à diverses occasions.
L’éducation thérapeutique fait partie de la prise en charge du patient au même titre que les traitements et la rééducation.
En savoir plus sur la maladie :
→ Vivre avec la maladie
→ Les recommandations sur le diagnostic et la prise en charge
Repérage et évaluation initiale
Face à une plainte ou un autre signe d’appel, le médecin généraliste assure une première évaluation. Cette évaluation peut permettre de rassurer la personne sur la bénignité des troubles. Elle peut dans d’autres cas conduire au diagnostic d’autres maladies comme une dépression ou d’autres maladies neurologiques.
Consultation mémoire
Les consultations mémoires (hospitalières ou libérales) ont pour mission :
- d’affirmer le trouble le trouble amnésique, diagnostiquer avec fiabilité un syndrome démentiel et le type de démence ;
- rassurer les personnes exprimant une plainte amnésique, n’ayant pas de syndrome démentiel et leur proposer un suivi ;
- prescrire les médicaments spécifiques, les séances de réhabilitation ;
- transmettre rapidement le résultat au médecin traitant notamment lors de l’annonce d’un diagnostic ;
- participer à la formation des personnels impliqués dans la prise en charge des personnes souffrant de troubles démentiels ;
- identifier les situations complexes justifiant le recours au CMRR
CMRR (Les centres mémoire de ressources et de recherche)
Les CMRR ont pour mission :
- d’être un recours pour les consultations mémoire et les spécialistes pour les diagnostics complexes atypiques qui requièrent une expertise ;
- d’assurer les missions d’une consultation mémoire pour le secteur géographique ;
Ils assurent en outre des missions de formation, de recherche, de conseil auprès des ARS sur la labellisation des structures impliquées dans le diagnostic et le suivi de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, assurent un contrôle qualité des données exportées vers la Banque nationale Alzheimer…
Ce sont des acteurs essentiels dans l’organisation territoriale des parcours de prise en charge des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Labellisés par les ARS, leur rôle est prépondérant pour favoriser les collaborations entre les divers acteurs au service de la continuité et la fluidité de ces parcours.
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La consultation initiale et la visite longue
La visite longue a été créée dans le cadre du plan Alzheimer 2008-2012 pour améliorer la prise en charge du patient à son domicile. Cette consultation, réalisée au domicile par le médecin traitant, permet de mieux évaluer les besoins du patient dans son cadre de vie et les moyens mis en place. Ce dispositif est renforcé à compter du 1er novembre 2017 (nouvelle convention médicale).
Sont désormais prévues :
- des consultations initiales d’information du patient et de mise en place d’une stratégie thérapeutique pour une pathologie neurologique grave ou neurodégénérative réalisées au cabinet du médecin.
- les visites longues qui elles, existent déjà, sont revalorisées; il s’agit des visites réalisées au domicile du patient atteint de maladie neurodégénérative par le médecin traitant. Les médecins généralistes peuvent désormais réaliser jusqu’à trois visites longues annuelles.